Charles Jérusalmi, un homme qui a marqué l’Histoire de la Fondation Casip-Cojasor, est décédé le 16 novembre 2019. Arrivée au Casip en 1962, il y œuvra pendant plus de 50 ans d’abord en tant que salarié puis comme bénévole. Engagé comme secrétaire administratif, il devint par la suite directeur administratif et financier. Il travailla auprès de trois directeurs généraux de l’institution : Emeric Kohn, Nathan Samuel et Gabriel Vadnaï.
Né en Tunisie, il fut une des victimes des Nazis qui l’ont envoyé en camps de travail ce qui l’obligea à interrompre ses études. Avant de quitter sa terre natale et de s’exiler à Paris, il agit dans le cadre d’un mouvement sioniste religieux pour aider des juifs tunisiens à immigrer vers la Palestine. Arrivé en France, ce ne fut pas le paradis attendu.
Après avoir subi pendant quelques temps l’antisémitisme d’un patron, qui voulait lui imposer de travailler à Kippour, Charles Jérusalmi, homme pieux, décida de consacrer sa vie à sa communauté. Répondant à une annonce dans la presse juive, il fut accepté au Casip. Son engagement fut alors total. Il consacra toute sa carrière à rechercher des financements afin de mieux servir les bénéficiaires. Alors que les subventions du FSJU commençaient à diminuer dans les années 1970, il prit l’initiative de constituer le fichier de donateurs.
C’est lui qui a rentabilisé le vestiaire, en recherchant des circuits de ventes des chiffons inutilisables. C’est lui qui a développé l’attribution de bourses aux étudiants. Autodidacte, il devint un fin connaisseur de la bourse et il en fit profiter très largement le Casip.
Grâce à lui et au soutien de son directeur général, Gabriel Vadnaï, le Casip put développer ses ressources financières. Il continua à travailler bénévolement pour la Fondation Casip-Cojasor après sa retraite presque jusqu’à ses derniers instants.